ITALIE

L'Italie est la terre de mes ancêtres. C'est aussi un pays où la profession de psychanalyste n'est juridiquement pas reconnue. En effet, la psychanalyse est réglementée par la loi Ossicini du 18 février 1989, qui ne mentionne ni le mot "psychanalyse", ni celui de "psychanalyste". La psychanalyse est incluse implicitement dans cette loi en tant que psychothérapie. Cette loi se réfère à la profession de psychologue et fixe les conditions de son exercice, mais n'exige pas d'analyse personnelle pour ceux qui souhaitent exercer la psychanalyse. Certaines associations psychanalytiques ont obtenu une autorisation ministérielle pour exister en tant qu'écoles de psychothérapie, alors que d'autres ont refusé de demander l'autorisation ministérielle considérant que la psychanalyse n'est pas une psychothérapie. Vous pourrez trouver des informations plus précises sur cette situation ici

 

Face aux difficultés dues aux paradoxes de cette loi, les Italiens n'ont pas la possibilité de choisir un psychanalyste "laïc", c'est-à-dire indépendant de toute autre discipline, selon le souhait de Freud lui-même. Aussi, je propose aux Italiens installés en France, qu'ils soient expatriés ou étudiants, de profiter de leur séjour ici pour entreprendre une psychanalyse avec un analyste bilingue, connaissant parfaitement la culture italienne. Le suivi peut évidemment se faire en italien ou en français. 

 

Etant sensibilisée aux problématiques migratoires de par mon parcours, je me suis très vite intéressée à la dimension transculturelle en psychanalyse. Je pense que le psychisme humain est universel mais il me semble essentiel d'avoir une écoute particulièrement attentive aux différences de culture, car il est nécessaire de comprendre comment se transmettent les représentations culturelles entre générations. Il est important de tenir compte des conséquences de la situation migratoire sur le psychisme. On peut rencontrer des difficultés liées à l'identité, la filiation, l'appartenance, au deuil et à la rupture des liens familiaux (renoncement à une terre), au déplacement (le voyage migratoire peut être douloureux); autant de traumatismes générant des angoisses ou tout simplement des spécificités propres qu'il faut savoir écouter.